Michele Toulemon

On peut aimer conduire tout en n'ayant jamais eu d'accident de voiture et un jour ressentir un malaise en conduisant: des palpitations, des bouffées de chaleur, une oppression dans la poitrine, des picotements dans les mains, des petites douleurs dans les jambes...... on ne comprend pas tout de suite ce qui se passe et on va banaliser en se disant qu'on est fatigué, un peu surmené.....

Et puis au fil des jours, au fil des semaines, se mettre au volant va devenir de plus en plus angoissant, inquiétant et tous ces symptômes vont revenir parfois de façon amplifiée jusqu'à même se transformer en attaque de panique sur l'autoroute, en doublant un camion, en franchissant un pont, en restant bloqué dans un bouchon sur une rocade.....

Toutes les personnes qui sont amenées à vivre cela vivent un enfer ! C'est un enfer pour soi-même mais aussi pour les autres qui ne comprennent pas car celui qui n'a pas connu et éprouvé cette peur dans son corps et dans son psychisme ne peut pas mesurer véritablement l'ampleur de cette souffrance.

La personne qui « tombe» dans cette phobie va se retrouver dans des stratégies d'évitement : elle va emprunter des petites routes pour ne pas avoir à prendre l'autoroute, elle va prendre le train ou le bus à la place de la voiture en prétextant une fatigue générale ou bien le fait qu'elle n'aime plus conduire... ! Elle va aussi éprouver de la culpabilité et de la honte qu'elle va souvent retourner contre elle-même mais aussi cette honte et cette culpabilité seront vécues comme telles vis-a-vis de son entourage: surtout ne pas dire et ne pas montrer !. Elle va perdre confiance en elle et son estime d'elle-même en sera altérée.

Alors quoi faire et comment faire pour s'en sortir, pour retrouver une sérénité et une sécurité intérieure en prenant le volant? Comment vais-je pouvoir retrouver l'assurance, l'aisance et le plaisir que j'avais à conduire avant? Comme cet « avant » peut nous sembler lointain et heureux......

OUI on peut s'en sortir !

Il faut savoir que cette phobie n'est pas une fatalité, c'est un symptôme qui comme tout symptôme a du sens et veut dire quelque chose. Alors il va falloir aller voir ce qui se passe en soi à la fois au niveau psychologique et psychique. Il va falloir aussi être patient et persévérant car oui cela se soigne et cela ne s'installera pas définitivement. Le chemin pourra sembler long et difficile parfois pour certaines personnes tout comme il pourra être court pour d'autres ! Chaque situation phobique est singulière et unique.

Alors aujourd'hui, nous avons des outils qui permettent de « lui tordre le cou », de la dompter et de la faire disparaître !. l'EMDR et le Brainspotting sont des outils qui ont été conçus à l'origine pour le traitement des traumatismes mais qui sont aussi utilisés pour beaucoup d'autres problématiques et qui donnent de très bons résultats dans le traitement des phobies.

Afin de pouvoir accompagner au mieux mes patients, j'ai souhaité me spécialiser (entre autres) dans le traitement de cette phobie parce que je l'ai rencontrée et affrontée il y a quelques années. Je me sens ainsi plus légitime pour accompagner des personnes en souffrance. Et oui on peut être « psy » de formation et de métier et avoir néanmoins des névroses qui surgissent au cours de notre vie ! Nous sommes avant tout des êtres humains !

Alors si vous voulez sortir de cet enfermement dans lequel elle vous met, je vous invite à me contacter pour en parler et prendre éventuellement rendez-vous dans mon cabinet de psychothérapie